No5 – Avril 2024
L’heure des bilans !
Depuis la séance de négociation de la mi-mars, nos vis-à-vis représentant le MSSS devaient faire leurs devoirs et nous revenir avec une série de réponses à des sujets abordés à la Table de négociation, et c’est ce qu’ils ont fait lors de la séance du 22 avril. Mais le problème est que cela s’est fait, encore, en recourant à leur caractéristique double discours : d’une part, ils ont continué à insister sur notre seul statut d’apprenant·e·s pour réitérer leur refus de procéder à des comparatifs salariaux avec d’autres professionnels de la santé et, d’autre part, ils ont continué à affirmer que nous devions limiter la prise de nos congés pour maintenir les importants soins et services que nous dispensons à la population. Cherchez l’erreur!
Toutefois, la dernière séance a permis au MSSS d’effectuer un premier bilan des demandes "non monétaires" discutées depuis déjà plus de 18 mois ; bilan que nous faisons, de notre côté, après chaque séance de négociation. Cela a eu le mérite de faire clairement ressortir que, mis à part des désaccords clairs sur les demandes du MSSS concernant les contraintes à la prise de congés, il n’y a plus vraiment de demandes qui font obstacle à la négociation des aspects monétaires et salariaux. À moins bien sûr que le MSSS ait l’intention de formellement bloquer la négociation sur des enjeux dits « normatifs », auquel cas nous évaluerons nos options autant au niveau juridique qu’au niveau de la mobilisation.
D’ici là, sachez que les dispositions de l’actuelle entente collective continuent de s’appliquer pendant la négociation. Tout ce qui se discute actuellement à la Table de négociation demeure des éléments théoriques qui ne peuvent, en aucun cas, devenir de nouvelles conditions de travail appliquées aux membres. Pourtant, c’est ce que semblent croire certains milieux qui ont vraisemblablement été récemment empressés d’émettre de nouvelles directives tout par hasard identiques aux demandes du MSSS liées aux contraintes à la prise de nos congés. Soyons très clairs: ces demandes du MSSS, nous nous y sommes clairement opposés et elles n'ont aucune force de loi. Nos procureurs ont déjà instruction de prendre systématiquement des recours contre tout établissement du réseau qui tenterait de s’immiscer dans notre négociation collective. Il y a déjà un établissement à qui nous avons donné rendez-vous au Tribunal administratif du travail (TAT), afin de rappeler les obligations de non-ingérence dans nos activités syndicales, la négociation collective étant probablement la plus importante de ces activités syndicales. Nous vous donnerons des nouvelles dès que le TAT aura entendu l’affaire.
Au-delà de ce que nous espérons n’être qu’un simple égarement d’un établissement et non pas une stratégie concertée d’ingérence, la négociation se poursuit jusqu’à nouvel ordre avec des échanges prévus en mai et en juin. Nous espérons bien que nous aurons enfin des réponses à nos demandes à incidences financières, des demandes présentées depuis trop longtemps déjà et dont les représentants du MSSS ont refusé de débattre jusqu'à maintenant. Espérons que cela change rapidement, puisque la lenteur de l’évolution des négociations et le peu de disponibilités pour négocier offertes par le MSSS seront de plus en plus difficiles à justifier de leur part sans finir par contrevenir à leurs obligations légales de négocier de bonne foi.
Votre comité de négociation |