Vous trouverez ci-dessous le communiqué de presse que nous avons fait parvenir aux médias à la suite du dépôt du projet de loi no 83, Loi favorisant l’exercice de la médecine au sein du réseau public de la santé et des services sociaux.
COMMUNIQUÉ
Pour diffusion immédiate
La FMRQ est en faveur d’un système de santé public fort, mais contre toute mesure discriminatoire visant les jeunes médecins
Montréal, le 3 décembre 2024 – La Fédération des médecins résident·e·s du Québec s’inquiète des nouvelles contraintes que le gouvernement du Québec propose d’imposer aux médecins en début de pratique. « Nous allons analyser le projet de loi et, notamment, la légalité de toute disposition potentiellement discriminatoire qui viserait particulièrement les jeunes médecins », de déclarer le Dr Ghassen Soufi, président de la Fédération des médecins résident·e·s du Québec.
« Comme nous l’avons déjà indiqué lors de la préannonce du projet de loi, 100 % de nos membres pratiquent dans le système public québécois. Si une infime minorité d’entre eux ne peuvent poursuivre leur carrière au sein de ce système, il vaudrait mieux chercher à en comprendre les raisons plutôt que de pénaliser deux fois des personnes qui n’auraient pas réussi à y trouver un poste ».
Selon le président de la FMRQ, il vaudrait mieux chercher à comprendre pourquoi certains choisissent de quitter vers le privé ou à l’extérieur du Québec et s’il y a des aspects systémiques liés à des spécialités médicales particulières qui seraient à revoir au sein du système public pour corriger la situation. « C’est désolant de voir que le gouvernement envisage d’utiliser l’arme législative pour ajouter des contraintes de pratique à l’entièreté d’un groupe particulier, en réaction à une situation qui touche une infime minorité de médecins », souligne le Dr Soufi.
Le docteur Soufi insiste : « La FMRQ est en faveur d’un système public de santé fort, accessible et attractif. On a souvent entendu le ministre Dubé, avec raison, souhaiter éliminer les contraintes à la pratique, notamment en médecine de famille, alors on comprend mal la raison d’être d’un tel projet de loi. Cela semble avoir pour but de détourner l’attention du public des problèmes les plus criants qui affligent notre système de santé ».
« Pour attirer des médecins dans notre système public, nous ne croyons pas que la solution passe par de nouvelles contraintes de pratique et la fermeture des frontières du Québec, alors qu’on tente actuellement de recruter des médecins formés à l’étranger, affirme le président de la FMRQ. Il y a là aussi, selon nous, des enjeux importants que nous analyserons dans les semaines à venir. Nous commenterons plus en détail le projet de loi lorsque les parlementaires en seront vraiment saisis à la reprise de la session parlementaire au début de 2025 ».
À propos de la Fédération des médecins résident·e·s du Québec
La Fédération des médecins résident·e·s du Québec regroupe les quatre associations de médecins résident·e·s des réseaux de santé universitaire et compte plus de 4 000 membres. Ces derniers offrent des services à la population au sein de tous les établissements de santé du Québec dans le cadre d’une résidence d’une durée de deux à sept ans, selon les spécialités. Les médecins résident·e·s posent des diagnostics, prescrivent des traitements et procèdent à des interventions chirurgicales.
– 30 –
Source :
Dr Ghassen Soufi, président
Fédération des médecins résident·e·s du Québec
Renseignements et entrevues :
Mme Johanne Carrier, ARP
Directrice, communications et affaires publiques
Fédération des médecins résident·e·s du Québec
Cellulaire : 514-591-0502
Courriel : johanne.carrier@fmrq.qc.ca